Sur les traces des Brigades du Tigre

C’est par le décret du 30 décembre 1907 que les Brigades de police mobile voient le jour. Dans l’objectif de seconder l’autorité judiciaire dans la recherche active et la répression des crimes et délits, les Brigades mobiles de Georges Clemenceau ont rapidement résolu de très nombreuses affaires. À l’époque, que ce soit du côté de la presse ou des autorités, tout le monde s’en félicitent.

Devenue police judiciaire (PJ), elles continuent encore aujourd’hui de résoudre d’innombrables enquêtes judiciaires fracassantes (Jacques Mesrine, gang des postiches, Guy Georges…).

#Artwork #illustration #peinture « Les brigades du Tigre, SOS Tour Eiffel »,1976 de l’artiste André Raffray (1925-2010) pic.twitter.com/9AHBOGqoWw

— Brindille (@Brindille_) May 10, 2015

Au nombre de douze à l’origine puis de quinze à partir de 1911, les brigades étaient implantées dans les principales villes du pays (Rennes, Nancy, Lyon…). Celles qui doivent leur nom à l’auteur de la série homonyme, Claude Desailly, bouchent un énorme manque dans le secteur de la Police. En effet, avant l’apparition des Brigades mobiles, la recherche de malfaiteurs était facilement abandonnée dû aux bien maigres moyens de la police. Troupes nomades, elles poursuivent avec l’aide des polices des différentes localités les malfaiteurs dans toute la France et même jusqu’à l’étranger.

Le logo de la Police Judiciaire représente un profil de tigre dans lequel est inclus celui de Georges Clemenceau, créateur de l’ancêtre de la PJ, lui-même surnommé Le Tigre ! pic.twitter.com/x8KRwgDjQF

— Curiosités Juridiques (@CJuridiques) August 23, 2019

De plus, année après année, les brigades bénéficient de moyen d’action de plus en plus larges et modernes. Ainsi, les fiches anthropomorphiques avec empreintes digitales se généralisent, l’outillage se complète et des ateliers de photographie sont installés aux sièges des Brigades mobiles.

Aujourd’hui, le logo de la police judiciaire représente un tigre noir sur un fond blanc. A droite de l’animal, on distingue même le visage de Georges Clemenceau.

Leurs noms sont clairement attachés à l’organisation et à la mise en place des Brigades du Tigre. En nommant un véritable fonctionnaire, le ministre de l’Intérieur rompt brutalement avec la tradition qui veut y voir habituellement à ce poste, un préfet. Cette décision est le point d’ancrage d’une réorganisation totale de la police française et d’une grande modernisation du secteur qui vient répondre à une insécurité grandissante dans l’Hexagone.

2 août 1913 : création de la PJ à Paris.

Avec l’aide de Clemenceau, le préfet de police de Paris, Celestin Hennion, parachève la réforme de la police en créant la police judiciaire, sise au 36, quai des Orfèvres, pour lutter de manière professionnelle contre le crime organisé. pic.twitter.com/SJjq9QgBqb

— ????????? ? (@ChronoFil) August 2, 2019

De son côté, pendant que Georges Clemenceau met tout en œuvre pour combattre le crime sur le sol français, Célestin Hennion allège les services administratifs et forme des services opérationnels répartis en « bureaux ».

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